sábado, 27 de junio de 2009
domingo, 21 de junio de 2009
L’offrande fugitive
Gabriela Trujillo
L’offrande fugitive
Sur Ofrenda, de Claudio Caldini (Argentine, 1978)
Cueille cette frêle fleur, prends-la vite ! de crainte qu’elle ne se fane et ne s’effeuille dans la poussière.
(…) Je crains que le jour ne s’achève avant que je ne m’en doute, et le temps de l’offertoire ne soit passé.
Rabindranath Tagore, L’Offrande lyrique
A) Petites marguerites
Voici une offrande délicate, dépouillée, évanescente. Dédiée à personne. C’est une présentation, au sens mystique : le motif, le stade premier de l’image, c’est la Nature dans son expression la plus simple et la plus souriante - une fleur.
Dans Ofrenda (1978) de l’artiste argentin Claudio Caldini, le contraste est fascinant, hypnotisant, entre l’intensité du rythme et la fragilité apparente du motif. C’est que ce dernier est transi de temps, de mélodie.
Ofrenda consiste en un fondu au noir prolongé, amené naturellement par le déclin de la lumière solaire en une même unité de temps : l’ouverture du diaphragme a toujours été la même, et c’est le changement de cadrage (image par image) qui détermine le rythme fiévreux de ces quelques séquences.
Si c’est l’arrivée de la nuit qui détermine l’épuisement du motif, la vision de la fin, ces pétales brûlés de lumière, sont ceux des limbes : ils sont visibles en raison des « seuils d’exposition » (1) comme le dit l’artiste.
Le motif s’écoule, s’éreinte progressivement. Non pas qu’il s’annule : l’obscurité finit par l’engloutir, mais il peut ressurgir vers la fin, ardemment.
B) La passerelle
La nature, l’immanence est ici l’énigme primordiale. L’absence d’autre référent semble achever la construction symbolique du motif de la marguerite, sa trajectoire lumineuse.
Cette énigme fixe ainsi les règles d’un jeu poétique très simple, et cependant essentiel pour le cinéaste : il s’agit de notre participation à une dynamique cosmique. Cette dynamique visible grâce à l’évolution de la lumière, sur le symbole de la fragilité et de la résurgence de la nature : la fleur.
Mais l’abstraction donne ici comme une passerelle d’empathie, à travers laquelle surgit le geste du cinéaste : le don.
C) Le geste de l’offrande
Etant tout d’abord une offrande visuelle, le film invite à la réflexion.
On pourrait y déceler une offrande florale, funèbre, aux morts de la dictature argentine. Il ne faut pas oublier que l’année 1978 fut l’une des plus sanglantes du régime militaire.
Mais on devine surtout un chant à la vie (comme les films de Narcisa Hirsch, Argentine elle aussi) : une véritable célébration à tout ce que la vie a d’incertain, d’évanescent, de fugitif.
Voici un don, dans le sens le plus noble. L’épuisement du motif peut-être perçu comme une destruction, si on lui prête toute la dimension rituelle de l’offrande – lyrique, mystique, comme chez le poète. Voici une invitation à la contemplation, au ravissement, au silence. Et pour cause : à certaines destructions rituelles, on ne connaît pas de réponse (2).
(1) Informations fournies par l’auteur et consultées sur le passionnant blog de Pablo Marín, http://laregioncentral.blogspot.com/
(2) Georges Bataille, « La Part de l’utile », in Œuvres Complètes t. 7, Paris, Gallimard, 1976, p. 203
Gabriela Trujillo
Escritora salvadoreña (San Salvador, 1981). Vive desde 1999 en París, donde termina un doctorado de cine sobre el “underground” latinoamericano. Da clases en varias instituciones francesas, y su poesía es inédita. Ha publicado artículos de cine y traducciones diversas en revistas francesas, italianas, australianas, alemanas, chilenas, brasileñas y argentinas.
http://www.letralia.com/190/letras01.htm
http://www.losnoveles.net/a5gtrujillo.htm
sábado, 20 de junio de 2009
domingo, 14 de junio de 2009
el devenir de las piedras II
En mayo de 1988 estuvo terminado El devenir de las piedras en super 8. Se imprimió utilizando back proyecting sobre una pantalla de papel calco de alto gramaje. Además del 1º episodio, que aparece en la entrada anterior, se editaron 7 episodios mas, haciendo converger los haces de luz de tres proyectores cargados con loops sobre la misma pantalla y recapturando la imagen desde el lado opuesto. En el último episodio aparece la actriz Cecilia Echegaray. La música se grabó con un sintetizador Moog Opus 3 en un porta-studio. Tina Ehrenhaus interpretó la parte vocal del tema Hibiscus. El técnico de grabación fue Mariano Leyrós. Esta versión fue estrenada ese mes en la discoteca Cemento. La transcripción a vídeo del 1º episodio fue transmitida por el Canal Plus de París (gracias a la gestión de Gaspar Noé) en el espacio Surprises, entre-horarios. El 29 de diciembre de 1988 se vio en el Auditorio del CCCBA, hoy Centro Cultural Recoleta. La banda de sonido fue nuevamente arreglada junto a Jorge Haro, quien tocó percusión sampleda en el 2º episodio. La primera presentación en vivo se hizo en el Centro Cultural del Árbol, en San Isidro, el 1/12/89. Hice el diseño gráfico del volante utilizando una máquina de escribir y ampliación de fotocopiado (imagen+<). Al año siguiente hubo presentaciones en Babilonia, en el abasto. En el Anfiteatro del Paseo La Plaza presentamos las secuencias de audio sumando a Alejandro Fiori en la guitarra eléctrica. La edición definitiva en tres episodios recibió el primer premio en la 1ª Semana de Cine Experimental de Madrid, en febrero de 1991.
lunes, 8 de junio de 2009
el devenir de las piedras I
São Paulo, enero 1982. Durante una pausa del curso de danza espontánea de Rolf Gelewski, una de las participantes se dirige a las casas de huéspedes. Desde la ventana del aula registro su trayecto. Buenos Aires, 1988. En un armonio de pedales compongo una serie descendente de 8 acordes, luego alternados.
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